<

7 millimetri

2017.

 

« 7 millimetri » est la distance entre deux limites. C'est la distance qui correspond au mouvement de dilatation de la pupille humaine, l'intervalle entre un et huit millimètres dans lequel passe sous forme de lumière toutes les informations de la vision. Le projet se divise en en deux temps, d'un espace inondé de lumière artificielle s'oppose une ambiance obscure. Ce sont les limites, le début et la fin du parcours d'exposition, deux espaces distants où s'installent les deux œuvres pensées spécifiquement pour « Piani sulla cometa» où la lumière parle et l'obscurité chante.

La première intervention « Come vedere al buio » est un bref parcours d'environ cinq mètres où deux lignes lumineuses suspendues dans l'espace vide convergent vers un centre optique idéal. Le visiteur, en entrant dans « Spaziosiena », actionne une cellule photo-électrique. Les bandes de led commencent à clignoter selon un code Morse à haute fréquence qui reproduit le titre de l'oeuvre. La vue, le sens habituellement éduqué à répondre aux sollicitations d'une exposition d'art visuel vient être bombardé d'une rafale d'informations à la limite de la perception. Le passage dans cet environnement stroboscopique provoque une légère désorientation optique qui au-delà de l'altération volumétrique de l'espace entraîne la myosis de la pupille.
Sputnik est l'autre installation qui clos le parcours de l'exposition. Il se trouve dans un espace inaccessible d'où remonte un son lent, intermittent et monotone qui semble venir de très loin. Ce son est celui du chant d'un petit rapace nocturne. Son appel nous transporte dans l'immensité du cosmos. L'oiseau utilise son propre code de communication, exactement comme le faisait le premier satellite envoyé en orbite. L'obscurité de la grotte est quasi totale, la pupille actualise sa mydriase pour se focaliser sur l'unique référent spatial qui est un point rouge suspendu dans le vide. Dans ce cas, le travail est de matrice sonore, mais le témoin led du lecteur audio positionnée dans cet espace apparemment illimité, produit une sublimation visuelle.
Dans « Come vedere al buio » il y a également une double présence. En effet, les éclaire de lumière sont scandés phonétiquement par le relè qui s'ouvre et se ferme à chaque passage d'information. Dans les deux installations les dispositifs sont laissés volontairement «visibles », ils font partie intégrante du travail. L'appareil audiovisuel entier s'est construit sur les dispositifs .

 

  • Come vedere al buio

  • Sputnik